De scénariste TV à gourou du copywriting : le pivot inattendu de Laura Belgray
Laura Belgray n’était pas destinée à devenir une star du marketing digital. Ancienne scénariste pour Comedy Central et VH1, elle a longtemps écrit dans l’ombre pour des émissions télé avant de réaliser que ses talents narratifs pouvaient révolutionner le monde du business.
Le déclic ? Un burn-out créatif qui l’a poussée à questionner sa carrière. « J’en avais marre d’écrire des blagues pour les autres », confie-t-elle dans une de ses vidéos Instagram les plus partagées. Cette remise en question l’a menée vers le copywriting, où elle a découvert qu’elle pouvait transformer des emails froids en histoires captivantes.
Mais c’est vraiment avec la vidéo que tout a basculé. Quand elle a commencé à publier ses premiers contenus sur Instagram en 2016, Laura a appliqué une règle d’or : raconter comme on parlerait à un ami autour d’un café. Pas de prompteur, pas de script parfait, juste elle, sa personnalité et des anecdotes du quotidien.
Cette approche lui a permis de construire Talking Shrimp, son agence de copywriting, et de co-créer The Copy Cure avec Marie Forleo – un programme qui génère aujourd’hui plusieurs millions de dollars de chiffre d’affaires annuel.
L’art de transformer le banal en viral : décryptage de ses vidéos phares
La force de Laura, c’est sa capacité à transformer n’importe quelle situation du quotidien en leçon business. Prenez cette vidéo où elle explique pourquoi elle refuse les invitations à dîner pour mieux servir ses clients. En 60 secondes, elle arrive à parler de limites professionnelles, de respect du temps et de positionnement premium.
Ou encore ce post devenu viral où elle filme sa réaction en découvrant qu’un concurrent a copié son style d’email. Au lieu de s’énerver, elle en fait une masterclass sur la différenciation créative. Résultat : 847 commentaires et des milliers de partages.
Ses vidéos Instagram génèrent en moyenne 15 000 vues, avec des pics à plus de 100 000 pour les contenus les plus percutants. Mais les chiffres ne racontent qu’une partie de l’histoire. Ce qui compte vraiment, c’est l’engagement : ses abonnés commentent, partagent leurs propres expériences et, surtout, passent à l’action.
Un exemple concret ? Sa série « Copy Critique » où elle analyse en direct les emails de ses followers. Ces vidéos courtes, tournées avec son téléphone, lui rapportent directement des clients. « Trois personnes m’ont contactée après avoir vu ton analyse de l’email de Sarah », lui écrit régulièrement son équipe.
Les secrets d’une production vidéo sans prise de tête
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Laura ne passe pas des heures en post-production. Son setup ? Un iPhone, un éclairage naturel et sa cuisine comme décor principal. « Si tu attends d’avoir l’équipement parfait, tu ne commenceras jamais », martèle-t-elle.
Son processus créatif tient en trois étapes : observer, noter, filmer. Elle garde constamment un carnet où elle note les situations drôles, frustrantes ou instructives de sa journée. Le soir, elle regarde ses notes et se demande : « Qu’est-ce qui pourrait aider ma communauté là-dedans ? »
La régularité, c’est son obsession. Trois vidéos par semaine minimum, publiées aux mêmes créneaux. Cette discipline lui a permis de créer une attente chez son audience. « Mes clients me disent souvent qu’ils regardent mes vidéos en buvant leur café du matin. Je fais partie de leur routine. »
Pour maintenir cette cadence, Laura batch son contenu. Tous les dimanches, elle consacre deux heures à tourner 5-6 vidéos d’un coup, qu’elle espace ensuite dans la semaine. Une technique simple mais redoutablement efficace.
L’humour comme arme de persuasion massive
Ce qui différencie Laura de 99% des copywriters, c’est son humour. Pas des blagues forcées, mais une ironie fine qui rend ses conseils business mémorables. Quand elle explique pourquoi il faut arrêter d’écrire « j’espère que ce message vous trouve bien », elle mime quelqu’un qui cherche désespérément un email perdu sous son canapé.
Cette approche désamorce la résistance naturelle qu’ont les gens face au contenu commercial. « On rigole d’abord, on apprend ensuite », résume-t-elle. Et ça marche : ses emails affichent un taux d’ouverture de 43%, soit le double de la moyenne du secteur.
Mais attention, l’humour de Laura n’est jamais gratuit. Chaque blague sert un objectif pédagogique. Elle utilise l’autodérision pour montrer qu’elle aussi fait des erreurs, créant ainsi une proximité avec son audience. « Je raconte mes plantages pas pour faire rire, mais pour montrer que l’échec fait partie du processus. »
La stratégie de monétisation invisible
Laura a compris un truc que beaucoup ratent : on ne vend pas dans la vidéo, on vend après la vidéo. Ses contenus Instagram servent d’appât pour attirer vers son écosystème plus large : newsletter, podcasts, formations.
Sa newsletter compte aujourd’hui plus de 180 000 abonnés ultra-qualifiés. Chaque semaine, elle y partage des histoires personnelles qui se terminent toujours par une leçon business concrète. Ces emails génèrent directement des ventes pour ses formations et ses services de consulting.
Le parcours type d’un client Laura ? Il découvre ses vidéos via un partage, s’abonne à sa newsletter, consomme ses contenus gratuits pendant quelques semaines, puis craque pour The Copy Cure quand elle ouvre les inscriptions (seulement 3 fois par an). Cette rareté artificielle crée un sentiment d’urgence qui fait exploser les conversions.
Résultat : The Copy Cure affiche complet en moins de 48h à chaque ouverture, avec une liste d’attente de plusieurs milliers de personnes.
Les leçons à retenir pour bâtir votre propre machine à contenu
Première règle : arrêtez de vouloir être parfait. Les vidéos les plus performantes de Laura sont souvent celles qu’elle a tournées spontanément, sans script ni préparation. « La spontanéité crée de l’authenticité, et l’authenticité crée de la confiance. »
Deuxième enseignement : votre expertise ne suffit pas, il faut savoir la raconter. Laura transforme des concepts abstraits (positionnement, différenciation) en histoires concrètes que tout le monde peut comprendre et retenir.
Troisième point crucial : créez votre propre univers narratif. Laura a développé un personal branding si fort que ses fans reconnaissent son style même sans voir son nom. Elle parle de « shrimps » (ses abonnés), utilise des expressions récurrentes et crée des running gags que sa communauté adore.
Enfin, la patience. Laura a publié pendant deux ans avant de voir ses premiers vrais résultats financiers. « Content marketing is not instant marketing », rappelle-t-elle régulièrement. Mais quand ça décolle, l’effet de levier est puissant.
L’empire à 7 chiffres construit vidéo après vidéo
Aujourd’hui, l’écosystème Laura Belgray génère plusieurs millions de dollars annuels. Talking Shrimp, son agence, affiche une liste d’attente de 6 mois pour ses prestations premium. The Copy Cure cartonne à chaque lancement. Ses formations en ligne se vendent comme des petits pains.
Mais derrière ces chiffres impressionnants, il y a une réalité simple : 3-4 vidéos par semaine, publiées religieusement depuis 7 ans. Pas de secret magique, juste de la consistance et une obsession pour la valeur apportée à son audience.
Laura prouve qu’on peut bâtir un business à 7 chiffres avec un smartphone et de bonnes histoires. Dans un monde saturé de contenu lisse et formaté, son approche décalée fait mouche. Elle a compris que les gens n’achètent pas des produits, ils achètent des relations.
Son prochain défi ? Conquérir TikTok avec le même état d’esprit. « Même plateforme, nouveau terrain de jeu », annonce-t-elle dans sa dernière newsletter. À suivre.
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